La chanson des mots doubles

C'est la chanson des mots doubles et ça raconte l’histoire d’un travail en équipe, d’un travail en binôme, d’un travail à deux. Travailler à deux, travailler main dans la main, souvent en tête à tête et quelques fois les yeux dans les yeux, mais, j’insiste, sans frou-frou, ça se construit petit à petit, pas à pas, peu à peu, jour après jour, pierre après pierre, sans jamais se rendre coup pour coup et au final, nous avons réussi à cheminer côte à côte, à naviguer bord à bord, comme rarement j’ai su le faire dans le monde professionnel. De temps en temps il y eut des erreurs, mais dare-dare tu les as pardonné et jamais nous ne sommes repartis dos à dos.

J’aime ton style, pas bling-bling, pas de chichi, pas de bla-bla inutile, répondant du tac au tac, toujours cent pour cent derrière nous, l’IP.

Tu m’as initié au cantique des cantiques, les art 41 à 52 de la loi du 20 décembre 2002 du Luxembourg, que je sais désormais répéter mots pour mots et que nous avons maintes fois débattu s’il fallait les interpréter mot à mot ou au cas par cas.

Mis bout à bout, ce sont beaucoup de dossiers que nous avons traités ensemble : des contrats de délégations pour l’Asie cousus fil à fil, SAF en Suisse, HAF, la dissolution des SGF et le saint des saints : SMIF. D’ailleurs, quand celui-ci était au coude à coude avec GIF à la CSSF, tu as su le faire passer devant. Espérons que Londres ne nous le fasse pas payer œil pour œil et dent pour dent. Malgré les lenteurs de nos organisations, malgré les difficultés rencontrées en chemin, vaille que vaille, nous avons mené ce projet SMIF à bien et c’est un vrai accomplissement.

Tu pars, alors coûte que coûte je l’avoue : j’avais des envies d’encore et encore, les projets attendent à la queue leu leu. Certes tu ne pars pas pour Borah-borah ni pour Saint-Michel-Chef-Chef, mais quand même, tu pars et le quotidien ne sera plus pareil.

Ici se termine ma chanson des mots doubles, petit hommage à notre grande collaboration, mais avant de te dire bye-bye, je veux surtout te dire « xié xié » !

Pour Prisci, le 8 août 2008